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Luc Brami traite des chaussures de course à pied

Tous les joggers sont concernés par le choix d'une bonne chaussure de course à pied. Un consensus s'est imposé: celle-ci doit être confortable et se doit de pouvoir amortir l'impact du pied sur le sol qui se répète des milliers de fois tout au long des kilomètres avec des pics de forces qui peuvent être équivalent à 6 à 8 fois le poids du corps.

Il ne faut pas forcément être un spécialiste des articulations du corps humain pour comprendre que ces chocs répétés vont se répercuter sur le cartilage des articulations des membres inférieurs et des disques intervertébraux.

Logiquement, d'aucuns ont pensé qu'en plaçant un petit matelas de mousse sous le talon, on diminuait le risque de blessure. Cette brillante idée peine pourtant à trouver confirmation dans la réalité. De fait, les qualités amortissantes de la semelle importent moins que d'autres paramètres liés par exemple aux spécificités de la foulée. Ainsi l'importance de la percussion plantaire est directement fonction de la hauteur du pied avant que celui-ci ne soit frappé sur le sol dans la phase d'attaque proprement dite. Or cette hauteur varie entre 2 et 6 centimètres selon les coureurs. Pour compliquer les choses, il semble qu'il existe une relation entre le style de la course et le choix des chaussures.

Avec des espadrilles, on apprend très vite à courir sans taper les pieds à chaque pas. Si on porte au contraire des chaussures très amortissantes, les petits défauts techniques ne porteront pas directement à conséquence, ce qui pousse quelque peu à adopter une façon de courir plus traumatisante.

Une équipe de chercheurs anglais s'est même intéressée à la question. Dans un premier temps, ils se sont rendus dans des magasins de sport pour acheter des chaussures dans trois gammes de prix bon marché, moyen et cher. Ils ont ensuite testées en laboratoire avec un appareil de mesure de pression plantaire appelé Pedar. Les sujets qui participaient à l'enquête devaient ensuite apprécier le confort à l'aide d'une échelle d'évaluation analogique allant de 0 (pas de confort du tout) à100 (total confort). Bien entendu, ils ne savaient rien de la marque, ou du prix de la chaussure testée.

Résultats? Aucune différence. En clair, les chaussures bas de gamme n'élèvent pas le niveau de contrainte sur l'articulation du pied et n'augmentent par conséquent pas le risque de traumatismes comme on le pense généralement! Et si l'on retire le logo, la sensation de confort ne permet pas non plus de faire distinction entre chaussures présumées "bonnes" et d'autres "mauvaises".



27/04/2011

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